DIAGNOSTIC DE LA GOUVERNANCE DE L’EMPLOI DANS L’AQUACULTURE DANS CERTAINS PAYS AFRICAINS

De nombreux pays promeuvent l’aquaculture comme l’un des principaux moteurs de l’économie rurale et de l’emploi des femmes et des jeunes. La plupart des pays Africains ont montré leur volonté de faire progresser les objectifs de l’industrie par le biais de la planification de programmes nationaux et de la facilitation des investissements directs étrangers. Cependant, le développement de l’aquaculture est impossible sans le recrutement de travailleurs compétents et satisfaits participant au fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement, vu que le manque de formation, y compris les mauvaises pratiques en matière  d’empoissonnement, d’alimentation et de gestion de l’eau, freinent la productivité et les bénéfices des petites exploitations piscicoles. Ainsi, la gouvernance de l’emploi dans l’aquaculture en Afrique nécessite une attention particulière, en particulier en termes d’amélioration des relations employeur/employé, des compétences et de la formation des travailleurs de l’ensemble de l’industrie aquacole Africaine.

En Afrique, de nombreux pays font la promotion de l’aquaculture comme l’un des principaux moteurs de l’économie rurale et de l’emploi des femmes et des jeunes, et la plupart des pays africains se sont montrés disposés à promouvoir les objectifs de l’industrie de l’aquaculture, mais la contrainte de la disponibilité limitée de main-d’œuvre qualifiée constitue un défi permanent pour les entreprises aquacoles. Cependant, le développement de l’aquaculture est impossible sans le recrutement de travailleurs compétents et satisfaits participant au fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement, vu que le manque de formation, y compris les mauvaises pratiques en matière  d’empoissonnement, d’alimentation et de gestion de l’eau, étouffe la productivité et les bénéfices des petites exploitations piscicoles. Ainsi, la gouvernance de l’emploi dans l’aquaculture en Afrique nécessite une attention particulière, en particulier en termes d’amélioration des relations employeur/employé, des compétences et de l’éducation des travailleurs de l’ensemble de l’industrie aquacole.

Toutefois, des stratégies cohérentes pour la gouvernance de l’emploi sont nécessaires. Bien que ces mesures visent à améliorer le développement de l’aquaculture, par conséquent, un changement immédiat est nécessaire pour modifier la gouvernance de l’emploi dans l’aquaculture afin de favoriser la promotion de ce secteur dans le continent. L’objectif de cette recherche est d’améliorer la compréhension de la gouvernance de l’emploi aquacole dans dix pays africains (Egypte, Ghana, Kenya, Malawi, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Afrique du Sud, Ouganda et Zambie) et de déterminer leur niveau de conformité avec la législation du travail et de l’emploi aquacole dans les pays africains sélectionnés, afin d’apprendre des leçons positives et négatives et de proposer des mesures correctives possibles pour les pratiques inférieures aux normes afin d’améliorer la perception publique de l’aquaculture.

Les résultats de l’étude montrent que les types de gouvernance varient selon les pays, avec une gouvernance hiérarchique prédominante au niveau public et une gouvernance participative plus identifiée au niveau privé.

Fig1 : Classification moyenne des emplois par âge (FAO, 2024)

Selon les résultats des enquêtes présentés dans la  figure 1, le profil d’âge des employés a montré que la main-d’œuvre de l’aquaculture est principalement composée de jeunes, avec 75,4 pour cent de travailleurs âgés de 20 à 39 ans. Cela signifie que le groupe d’âge ciblé par l’aquaculture est idéal pour une future expansion de l’aquaculture en Afrique.

Fig2 : Classification moyenne des emplois par sexe

D’après les résultats de la figure 2, au niveau de la gestion et la supervision en aquaculture, la participation des hommes est trois fois supérieure à celle des femmes, bien que le genre soit à l’ordre du jour du développement depuis de nombreuses années, les inégalités entre les sexes continuent d’entraver le développement durable de l’aquaculture en Afrique. Parmi les femmes employées, le nombre de titulaires d’un diplôme d’études secondaires ou celles qui les fréquentaient étaient faibles et ralentissaient leurs progrès dans l’acquisition de compétences commercialisables après l’emploi. Les données suggèrent que les pays qui ont amélioré l’équité entre les sexes ont atteint des niveaux plus élevés de croissance économique et de bien-être social et nutritionnel surtout des enfants.

L’acquisition d’une formation visant à améliorer les compétences de base entraîne le progrès de l’aquaculture et l’amélioration de la sécurité alimentaire, de la nutrition, de la croissance économique et de l’emploi en Afrique.

Attirer les jeunes hommes et femmes vers le secteur nécessite une sensibilisation accrue aux droits des travailleurs d’accéder à la sécurité sociale, y compris aux soins de santé et aux congés de maladie payés, aux congés de maternité et de paternité, à la promotion et à la promotion et la participation à des régimes de retraite et à d’autres avantages, pour inciter les travailleurs à avoir confiance en eux et à être disposés à participer à des programmes d’aquaculture.

Pour stimuler et protéger davantage les investissements du secteur privé et assurer la durabilité du secteur, les pays d’Afrique doivent promouvoir des politiques et solliciter un soutien de haut niveau, ainsi qu’appliquer les réglementations régissant l’emploi afin d’améliorer la productivité des travailleurs.

Les gouvernements doivent s’efforcer de mettre en place un guide pour le recrutement et l’emploi des travailleurs dans le secteur de l’aquaculture.

Source : Magazine Aliment D’Aquaculture  Afrique. Volume 1. Numéro 2. 2024.

Menezes, A., Ligeon, C., Murekezi, P. & Jolly, C. 2024. Diagnosis of aquaculture employment governance in selected African countries. FAO Fisheries and Aquaculture Technical Paper, No. 715. Rome.